Hausse des taux, durcissement des conditions d’emprunt… malgré ce contexte, 90 % des locataires rêvent toujours de devenir propriétaires. Un rêve moins inaccessible qu’il n’y paraît au premier abord : dans 20 % des grandes villes, il est même possible de gagner en surface en achetant !

Sommaire

  1. L’immobilier reste un placement sûr pour 67 % des locataires
  2. Mulhouse, Sainté, Bourges… les 3 villes où il vaut mieux acheter
  3. Top 5 des villes où il faut acheter pour avoir plus grand
  4. À La Rochelle, mieux vaut louer pour gagner des m² !

Une boussole immuable dans le flot de l’incertitude : la propriété pour 67% des locataires

Les nuages semblent s’amonceler à l’horizon pour les locataires rêveurs de nid douillet. Entre la montée des taux d’emprunt, le tassement du pouvoir d’achat immobilier et le durcissement des conditions d’accès au crédit, on pourrait croire qu’ils seraient prêts à baisser pavillon. Pourtant, telle une étoile dans l’obscurité, la flamme de la propriété continue de danser dans leurs yeux. Selon l’Observatoire du Moral Immobilier de SeLoger, pour 67 % d’entre eux, le port ancré de l’immobilier est toujours synonyme de stabilité. Et attendez, ce n’est pas tout : un colossale 90 % se voit déjà, clé en main, propriétaire!

Méfiant comme le renard, conscient des soubresauts de notre monde, le locataire reste néanmoins circonspect. Effectivement, bien que 7 sur 10 se sentiraient sécurisés en possédant leur propre toit, ils ne sont que 22% à croire que les astres sont alignés pour franchir le pas. Faut dire que leur boussole leur indique aussi que 77 % d’entre eux anticipent une nouvelle montée des taux.

La question se pose alors: faut-il attendre ou agir? « Le marché immobilier affiche certes une légère baisse des prix, mais s’acoquiner avec le temps n’est pas toujours le meilleur des partenaires « , souligne Barbara Castillo-Risco, la lumière de SeLoger en matière d’études économiques. Pour elle, « il faut prendre en compte la situation individuelle ». Par exemple, pour ceux dont le fardeau s’approche déjà du seuil critique de 35 % d’endettement, prendre le temps pourrait se transformer en un cruel adversaire. Et n’oublions pas que malgré la légère décrue des prix, les taux d’intérêts restent sur une pente ascendante. Il faudrait une véritable chute libre des prix immobiliers pour équilibrer la balance, scénario à court terme peu probable.

Précision de taille: depuis le lancement des feux d’artifice du nouvel an, les prix de vente ont subi une légère déflation de 0,2 % en moyenne sur l’hexagone.

Mulhouse, Sainté, Bourges… les 3 villes où il vaut mieux acheter

Si de nombreux locataires hésitent encore à se tourner vers l’accession, la possibilité d’emménager dans une surface plus grande pourrait constituer une motivation supplémentaire pour franchir le cap. En effet, dans 20 % des 51 plus grandes villes de l’Hexagone (hors Ile-de-France), devenir propriétaire peut permettre de gagner en superficie par rapport à la location avec une mensualité équivalente (consacrée au loyer ou au crédit). Dans le top 3, nous retrouvons Mulhouse, Saint-Étienne et Bourges. Ainsi, pour une même mensualité, acheter dans la Cité du Bollwerk permet d’envisager 2 voire 3 pièces supplémentaires par rapport à la location, avec un gain (non négligeable !) de surface habitable de 38 m².

Dans cette même logique, les villes de Saint-Étienne et Bourges permettent de gagner respectivement 27 m² et 21 m² en devenant propriétaire. Sans surprise, il s’agit de villes dans lesquelles les prix de vente restent abordables. En moyenne, le prix au mètre carré à Mulhouse est de 1 358 €/m², le prix immobilier à Saint-Étienne avoisine 1 450 €/m² et le prix au m² à Bourges tourne autour de 1 671 €/m². Suivent (de loin certes !), les villes de Roubaix, Calais et Tourcoing, où l’achat permet de gagner 10 et 9 m² en moyenne.

Le quintet des cités à l’achat alléchant pour ceux en quête d’espace

Dans le vaste océan de l’immobilier, certaines villes sont des îles paradisiaques pour ceux qui cherchent à décrocher une belle surface habitable pour leur argent. Naviguons ensemble dans ces eaux prometteuses, et découvrons ce top 5 des villes où l’achat offre un gain de surface notable.Le tableau suivant résume cette liste en présentant trois colonnes clés : le pouvoir d’achat locatif, le pouvoir d’achat immobilier, et le gain de surface, révélant combien d’espace additionnel réjouira le nouveau propriétaire. Allez, mettons le pied à terre :

Villes Pouvoir d’achat locatif Pouvoir d’achat immobilier Gain de surface
Mulhouse 56 m² 94 m² 38 m²
Saint-Etienne 81 m² 108 m² 27 m²
Bourges 91 m² 112 m² 21 m²
Roubaix 42 m² 52 m² 10 m²
Calais 75 m² 85 m² 10 m²
Tourcoing 65 m² 74 m² 9 m²

Et voilà, le parcours est fini. Alors, les voyageurs en quête de spacieux havres immobiliers, la balle est dans votre camp. Bonne chasse au trésor immobilier ! Par ici la source de cette carte au trésor : Observatoire du Moral Immobilier de SeLoger.

À La Rochelle, mieux vaut louer pour gagner des m² !

Pour environ 40 % des locataires français, le choix de privilégier la location à l’achat résulte principalement de contraintes (accès au crédit insuffisant, statut précaire…). La location est donc plus souvent subie que réellement choisie. Toutefois, pour près de la moitié d’entre eux, la location est privilégiée pour des raisons personnelles, que ce soit pour bénéficier d’une plus grande liberté, pour acheter en couple ultérieurement… ou encore pour bénéficier d’une plus grande surface. En effet, s’il est possible d’avoir une superficie plus importante en achetant, dans 20 % des villes, c’est loin d’être le cas partout.

Dans de nombreuses grandes villes, les légères baisses de prix constatées ces derniers mois ne sont pas suffisantes pour compenser les fortes hausses observées pendant plusieurs années : sur les 5 dernières années, le prix moyen a progressé de 28,7 % en France, atteignant 3 198 €/m². Dans la plupart des grandes villes françaises, acheter demandera donc de consentir à un effort sur la surface pour une même mensualité par rapport à la location. Avec un prix de vente moyen de 5 023 €/m² (+ 61,6 % sur 5 ans), l’écart le plus important entre l’achat et la location est constaté à La Rochelle, où il est possible de de gagner 37 m² en louant son bien. La Ville Blanche est suivie par Aix-en-Provence, Nantes, Mérignac et Antibes, où la location permet de gagner respectivement 32, 31 et 30 m².