
Dans les immeubles bruxellois, nombreux sont les logements anciens dont l’installation électrique n’est plus adaptée aux besoins actuels. Qu’il s’agisse d’un simple appartement ou d’un immeuble entier à rénover, la mise aux normes électrique représente un chantier essentiel, mais parfois complexe.
Entre les contraintes techniques, les exigences légales, les coûts et la coordination entre copropriétaires ou locataires, une rénovation électrique dans un immeuble nécessite une planification rigoureuse. Ce guide vous aide à mieux comprendre les étapes clés, les obligations à respecter et les conseils pratiques pour que votre projet se déroule en toute sécurité.
Plan de l'article
- Pourquoi rénover l’installation électrique d’un immeuble ?
- Que dit la législation belge ?
- Étape 1 : Évaluer l’état de l’installation existante
- Étape 2 : Déterminer l’ampleur des travaux
- Étape 3 : Respecter les obligations administratives
- Étape 4 : Choisir un professionnel de confiance
- Étape 5 : Penser à la performance énergétique
- Étape 6 : Éviter les mauvaises surprises
- Budget : combien coûte une rénovation électrique en immeuble ?
- En résumé
Pourquoi rénover l’installation électrique d’un immeuble ?
Dans la majorité des immeubles construits avant les années 1980, le réseau électrique n’a pas été conçu pour supporter les besoins d’aujourd’hui : appareils électroménagers puissants, équipements connectés, bornes de recharge, chauffage électrique ou pompe à chaleur.
Voici les principaux risques liés à une installation vétuste :
- Coupures de courant fréquentes,
- Absence de différentiel 30 mA,
- Mise à la terre inexistante ou insuffisante,
- Câbles usés ou en tissu,
- Prises non conformes aux normes actuelles,
- Risques d’incendie ou d’électrocution.
Dans un immeuble, un défaut électrique dans un logement peut avoir des conséquences sur les parties communes ou sur les autres appartements. Il est donc capital de diagnostiquer l’état du réseau et de planifier les travaux.
Que dit la législation belge ?
En Belgique, et particulièrement dans la Région de Bruxelles-Capitale, la réglementation impose des obligations strictes en matière d’installation électrique. Conformément au RGIE (Règlement général sur les installations électriques), toute installation doit :
- Être conforme aux normes en vigueur à la date de l’installation ou de la rénovation,
- Disposer d’une attestation de conformité établie par un organisme agréé,
- Être remise en conformité lors d’une vente ou d’une mise en location, si elle date d’avant octobre 1981.
Dans les immeubles en copropriété, les parties communes (cage d’escalier, éclairage, ascenseur, parlophone, local technique, etc.) doivent également respecter ces normes.
Étape 1 : Évaluer l’état de l’installation existante
Avant toute intervention, il faut procéder à un diagnostic complet. Cette étape permet d’identifier :
- Les éléments non conformes (tableau, câblage, disjoncteurs…),
- Les éventuelles anomalies liées à l’usure ou à des installations bricolées,
- Les points à sécuriser en priorité,
- Les besoins spécifiques selon les logements ou activités (ex. : commerce en rez-de-chaussée).
Ce diagnostic peut être réalisé par un électricien certifié qui connaît les spécificités des immeubles bruxellois.
L’entreprise Elamelec, par exemple, intervient régulièrement dans les immeubles de la région pour réaliser des inspections, conseiller sur les solutions adaptées et planifier les travaux avec les différents acteurs concernés.
Étape 2 : Déterminer l’ampleur des travaux
Il existe plusieurs niveaux de rénovation :
- Mise en sécurité partielle : remplacement du tableau, ajout de disjoncteurs différentiels, réparation de sections critiques.
- Rénovation complète des logements : remplacement du câblage, ajout de prises, refonte des circuits.
- Modernisation des parties communes : éclairage LED, système d’appel, détection incendie, coffrets communs.
La rénovation peut aussi intégrer des équipements récents comme :
- Un système de gestion centralisée,
- Des prises USB ou RJ45 dans les logements,
- Des préparations pour l’installation de bornes de recharge.
Étape 3 : Respecter les obligations administratives
En fonction de l’ampleur des travaux, vous devrez :
- Obtenir l’accord de l’assemblée des copropriétaires si les travaux concernent les parties communes,
- Informer la commune si des travaux extérieurs sont prévus (tranchées, coffrets, etc.),
- Faire appel à un organisme agréé pour une réception électrique après travaux.
Il est également recommandé de demander un devis détaillé, accompagné d’un phasage précis, pour anticiper les éventuelles coupures, l’impact sur les habitants et les coûts associés.
Étape 4 : Choisir un professionnel de confiance
Le choix de l’électricien est décisif pour la réussite du projet. Il doit :
- Être certifié RGIE et expérimenté,
- Connaître les règles spécifiques aux copropriétés,
- Pouvoir intervenir rapidement en cas de problème,
- Fournir des garanties sur les matériaux et les travaux réalisés.
Il est conseillé de privilégier un professionnel local, qui saura intervenir efficacement, notamment pour les dépannages d’urgence ou les ajustements après inspection.
Étape 5 : Penser à la performance énergétique
La rénovation électrique est l’occasion d’améliorer la performance globale du bâtiment. À ce titre, vous pouvez envisager :
- Des luminaires basse consommation dans les couloirs,
- Des systèmes de gestion automatique de l’éclairage (détecteurs de mouvement, minuteries),
- Une domotique centralisée pour les appartements,
- Une meilleure distribution des lignes de chauffage électrique ou pompe à chaleur.
Ces éléments, bien intégrés dans le projet, permettent non seulement d’optimiser la consommation, mais aussi de valoriser le bâtiment sur le plan immobilier.
Étape 6 : Éviter les mauvaises surprises
Plusieurs erreurs fréquentes peuvent compromettre le bon déroulement d’un projet de rénovation électrique :
- Ne pas anticiper les contraintes de passage dans les gaines existantes,
- Négliger les raccordements entre logements et parties communes,
- Laisser des circuits anciens sous tension sans les sécuriser,
- Oublier la coordination avec les autres corps de métier (plombier, menuisier…).
Un bon électricien saura anticiper ces problèmes, communiquer avec les autres intervenants et proposer des solutions adaptées aux contraintes du bâtiment.
Budget : combien coûte une rénovation électrique en immeuble ?
Les prix varient fortement selon :
- Le nombre de logements,
- L’état de l’installation existante,
- Le type de matériaux utilisés,
- La présence ou non de goulottes, faux plafonds, etc.
À titre indicatif :
- Mise aux normes partielle : à partir de 1 500 € par logement,
- Rénovation complète : entre 3 000 et 6 000 € par unité,
- Parties communes : à partir de 3 000 €, selon les équipements.
Le devis doit préciser les matériaux, les délais, le périmètre d’intervention, ainsi que les modalités de réception.
En résumé
Rénover l’installation électrique d’un immeuble ne s’improvise pas. Il s’agit d’un projet structurant, qui engage la sécurité des habitants, la conformité du bâtiment et sa valeur à long terme.
Il est essentiel de procéder par étapes : diagnostic, choix des solutions, coordination entre professionnels, et conformité administrative. En vous entourant de prestataires expérimentés et fiables, vous mettez toutes les chances de votre côté pour un chantier réussi, durable et sécurisé.
 
			











































